Chantal, Djilali (des amis nouss-nouss), le sidi, les enfants et moi allons à Marrakech pour le concert d'Alpha Blondy. C'est mon premier voyage vers la ville rose La DS crème de Djil glisse dans la plaine du Doukkala. Au km 143, la terre du bas-côté passe de l'ocre au rouge et l'on commence à voir des chameaux tirer les charrues.
Tu vois, Nanet (c’est mon surnom mais faut pas le répéter), ici, c'est vraiment l'Afrique qui commence me dit Chantal
On voit de plus en plus de palmiers. A l'entrée de Marrakech on ne voit plus qu'eux d'ailleurs. En 1986, la palmeraie est encore belle et non-polluée par les villas de luxe. Je voudrais être capable de dessiner les courbes des palmes comme David Hockney et comme Loustal.
" Il y a des rastaquouères, des rastas fous, des rastas cool… "
Tous les fils de la medina ont pu se payer le ticket d'entrée au concert d'Alpha blondy. Les ruines du palais Badia sont noires de monde et la chaleur nous oppresse. Les gars grimpent sur les épaules les uns des autres et forment des pyramides humaines de quatre étages. Celui d'en haut déverse sur la foule en folie le contenu d'une bouteille de Sidi Harazem*…Brigadier sabari…C'est l'Afrique qui commence ?
Nouss-nouss : moitié-moitié, couple mixte, quoi !
Sidi harazem : source d'eau minérale
Brigadier sabari : Brigadier, pitié !