16.9.09

Le coup de blues de la Shaharazad

"Que reste-t-il d'étincelle humaine, c-à-d de créativité possible, chez un être tiré du sommeil à 6h chaque matin, cahoté dans les trains de banlieue, assourdi par le fracas des machines, lessivé, bué par les cadences, les gestes privés de sens, le contrôle statistique, et rejeté vers la fin du jour dans les hall des gares, cathédrales de départ pour l'enfer des semaines et l'infime paradis des week-ends, où la foule communie dans la fatigue et dans l'abrutissement"
Raoul Vaneigem