Parfois, on passe le ouikende chez Lalla, à Ouezzane. Après beaucoup de kilomètres et l’impression d’être arrivé aux confins du monde, on s’installe autour de la table.
Bam, bam, bam! Quelqu’un frappe violement à la porte principale de la maison.
- Chkoun ? (Qui est-ce ?)
- Kreb ! (Un proche)
Ce genre de réponse, atteint des sommets de précision.
- A ouldi (Ah, mon fils !), dépêches-toi, range moi fissa ce petit reste de tajine au frigo. On le finira ce soir.
Lalla Fadela lisse les plis de son caftan rose pâle, rajuste ses trois foulards, balaie quelques miettes de pain restées sur la table.
- Ahlana, ahlana, lalla Rhadijah, aji ta gliss aiwa! Briti chrab ateï oula caoua ? (Sois la bienvenue Lalla Rhadijah, viens t'asseoir ! Veux tu boire du thé ou du café ?) Et la famille ? Comment ça va, Lalla Rhadijah ? Sidi Lahchmi ? Les enfants ? Tout le monde va bien ? Prends un gâteau, mange…
- Non merci, Lalla, j'ai déjà mangé et je n'en peux plus
- Mange, prends un gâteau aiwa, mange…
- Non merci, Lalla, vraiment, je n’ai pas faim.!
- Mange donc, mange...
Etc, etc, etc...
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